Article de presse rédigé par Pascal Sacau en Janvier 2006 pour la revue gratuite :


LA VOITURE PARTAGEE

Une autre façon de se déplacer ou comment rouler en voiture sans posséder de voiture,
c'est-à-dire à l'aide d'un transport en commun individuel ?

     "Non le rédacteur de cet article n'est pas en état d'ébriété mais en état de citoyenneté. Pied à pied, la voiture partagée est en train de faire son chemin...
Ce service existe maintenant dans plus de 600 villes dans le monde : Bruxelle, Turin, Genève, Amsterdam, 70 villes en Allemagne, Stockholm, Oslo, Montreal, Toronto, Philadelphie, Paris, Strasbourg, Marseille, Lyon, Grenoble, et peut être Aix-les-Bains, Chambéry, Annecy.
Les initiatives sont en train de se démultiplier.
Les pionniers comme "Mobility", en Suisse, actuellement la plus grande entreprise d'autopartage en Europe
avec 60 000 utilisateurs dans plus de 400 localités, seront peut-être bientôt rattrapés.

Notre voiture ne nous sert qu'une heure par jour en moyenne !

     Le coût moyen annuel d'un véhicule individuel (5 800 euros en France), le poids financier de la deuxième voiture, la difficulté de circuler et stationner dans les villes, la sensibilisation sur les effets de la pollution sont des facteurs qui favorisent le développement de la voiture partagée ou "car sharing".
Les conclusions du projet européen appelé "Moses" (Mobility Services for Urban Sustainability), projet dédié à l'autopartage, indiquent que ce choix aide au développement de toutes les autres formes de déplacements.
N'est-ce pas une passerelle vers une utilisation de la voiture autrement, chaque fois que cela est possible ?
     Notre véhicule personnel ne nous sert-il pas en moyenne qu'une heure dans la journée ?
La moitié de nos trajets ne font-ils pas moins de 3km ?
L'autopartage ne serait-il pas un chemin d'apprentissage vers un usage associé à toutes les autres formes de la mobilité, y compris la marche à pied?
Ne serait-ce pas une façon citoyenne de favoriser la synergie entre les moyens de transports
mais aussi entre les différents aspects de notre qualité de vie, en ville?

Comment ça marche?

     "Alpes-AutoPartage" (AAP) à Grenoble, "La voiture autrement" à Lyon, "AutoPartage Provence" à Marseille, "Auto'trement" à Strasbourg
constituent le réseau France-Autopartage. A Paris, c'est "Caisse commune".
Avec des subventions des régions, des conseils généraux, de l'Ademe, des agglomérations et parfois des villes, ces services sont sans but lucratif.
Ces organismes associatifs achètent un parc de voitures, stationnées en ville, sur des places réservées dans des parkings existants ou sur des emplacements créés par la collectivité. Leurs clients sont des adhérents, à l'année de préférence. Une fois les formalités d'adhésion réglées, l'utilisateur accède, grâce à sa carte d'abonné, à son véhicule, réservé soit par téléphone, soit par Internet. L'informatique embarquée qui équipe chaque voiture permet de rester en liaison avec une centrale de gestion et de comptabiliser la consommation à la minute et au kilomètre près. La facturation se fait au mois et par prélèvement.
Le tarif kilométrique inclut le carburant. Il faut prévoir, au départ, les frais de dossier, le dépôt de garantie, et la caution (non encaissée) puis les frais de réservations."

     Depuis cet article, des groupes privés liés aux loueurs de voitures, ont créé leur propre entité.
L'auteur